Le marché Kermel « infecté »
Bien que la pandémie du nouveau coronavirus ait bouleversé les économies de tous les pays, l’effet de ce choc s’est davantage fait sentir dans les pays qui tirent d’importants revenus du tourisme. C’est le cas du Sénégal. Au marché Kermel, les petits commerçants rencontrés en ce début de soirée de ce samedi, qui vendent des souvenirs déplorent n’avoir quasiment rien vendu depuis plus de sept mois, à cause de la pandémie de nouveau coronavirus.
Marché Kermel. Dans ce lieu règne un calme plat, des vas-et-vient à pas de tortue ainsi qu’un espace vidé du monde habituel. La pandémie du Coronavirus est passée par là. Le charme des lieux avec ce vieux bâtiment particulier attire l’attention de plus d’un. Mais Kermel d’abord est avant tout ses artisans et commerçants ce sont eux qui constituent l’âme de Kermel et savent le conserver au le jour.
Depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus au Sénégal, les touristes rencontrent d’énormes difficultés pour se déplacer d’un pays à un autre. Une situation qui a particulièrement touché le tourisme ces derniers mois et a aussi impacté sur le développement économique du pays. «La crise sanitaire dicte ses règles à la société sénégalaise sur leur comportement et leur façon de vivre. L’arrivée des touristes faisaient l’affaire de notre économie », rappelle Moussa Diop, vendeur d’objets d’art au marché Kermel de Dakar. Il ajoute que cette maladie a fait de lui un chômeur alors qu’il travaillait bien avant son apparition au Sénégal.
Trouvée sur le même lieu, une femme qui gère un restaurant a fait le même constat. Selon elle, l’absence des touristes dans le marché a impacté sur son travail et sur son vécu quotidien. Et pour sortir la tête de l’eau, elle demande au Chef de l’Etat de les venir en aide comme il l’a fait dernièrement avec les artistes chanteurs.
Le marché historique de Dakar traverse la pire période de son histoire. Alors que de nombreux magasins ferment, ceux qui restent ouverts déclarent qu’ils viennent au marché juste pour passer la journée.
Cheikh Bamba Kane
Poster un Commentaire